Guy Parmelin: «Je condamne les menaces de mort avec fermeté»
Débattre oui, même avec fougue. Cela fait partie du jeu démocratique. Mais il y a des limites à ne pas franchir. Sollicité par watson sur le climat délétère qui est en train de pourrir la campagne du 13 juin, le président de la Confédération, Guy Parmelin, prend clairement position.
Char brûlé, affiches déchirées, échanges haineux sur les réseaux sociaux, la campagne en faveur des initiatives contre l'usage de pesticides et pour une eau propre vire à l'aigre. Les camps s'affrontent avec une rare virulence et de méchants dérapages, tous bords confondus.
Céline Vara, l'élue sous protection policière
Dans la débauche de rage, une nouvelle étape a été franchie cette semaine avec des menaces de morts proférées contre deux écologistes. Céline Vara est l'une d'entre elles. La conseillère aux Etats neuchâteloise est aujourd'hui sous protection policière, suite à sa participation à l'émission de débat Infrarouge. La déferlante de messages haineux sur les réseaux ou par courrier ainsi que des menaces verbales explicites l'ont également poussée à déposer plainte.
En Suisse alémanique, Franziska Herren, la mère du texte «Pour une eau potable propre», vient d'annoncer qu'elle allait se retirer de la campagne suite aux menaces de mort proférées contre elle et sa famille.
Pour mieux comprendre:
Appel au calme
Du côté des comités officiels des deux bords, on essaye de calmer le jeu. A coup de communiqué, on appelle à bannir les comportements irrespectueux et les actes de violences de la campagne du 13 juin.
- Le comité contre les pesticides par la voix de sa chargée de communication Natalie Favre «demande un comportement respectueux de tous les protagonistes, y compris de nos partisans. On est en Suisse, on devrait pouvoir s'exprimer sans peur».
- Le comité 2xNON déplore la tournure de cette campagne. «Depuis un certain temps, la campagne de votation est devenue si passionnée que certains ont dépassé les bornes. Nous condamnons avec fermeté les menaces et les actes de vandalisme actuels, et nous exigeons leur sanction.»
Guy Parmelin sera-t-il entendu?
Un président qui sort du bois en pleine campagne pour rappeler les règles du jeu démocratique, c'est plutôt rare. Sera-t-il seulement entendu? C'est tout ce qu'espère la Neuchâteloise Céline Vara: «qu'il soit entendu et par les deux parties!».